Sylvain Blanquefort n’avait « pas eu de coup d’éclat »

Il n’avait plus levé les bras depuis dix mois et sa victoire à Jard-Les Herbiers en septembre dernier. A 27 ans, Sylvain Blanquefort tournait autour de la gagne sans jamais concrétiser cette saison. Forcément, ce n’est pas toujours évident à expliquer. "Physiquement, je suis présent, mon niveau n’est pas excellent mais reste moyen, ce qui fait que je suis déçu quand même", confiait-il à www.directvelo.com avant de lever les bras ce samedi sur la 3e étape du Tour des Deux-Sèvres alors que son équipe Océane U-Top 16 avait roulé une bonne partie de la journée pour défendre le maillot de leader d’Aurélien Moulin.

Finalement il reconnaît être désormais soulagé d’avoir pu lever les bras, d’autant plus au terme d’un sprint emmené tambour battant par trois coureurs du VC Rouen 76. "Nous avons arrêté de rouler pour Aurélien dans le dernier tiers de la course car il a eu l’honnêteté de nous dire qu’il ne se sentait pas bien, précise l’Aquitain. Si j’ai gagné c’est aussi grâce à sa franchise." Le coup d’éclat, le capitaine de route de la formation charentaise l’attendait et il est enfin venu à domicile pour son équipe. Déjà en vue sur le difficile Tour de la Dordogne, il n’avait pas été loin de la gagne terminant deuxième de la troisième étape perclus de crampes. Il se savait donc en forme.

Réaliste, il sait aussi qu’il faut parfois une part de chance. "Les années se suivent et ne se ressemblent pas toujours, la preuve (sourires)", lâche-t-il. D’ailleurs, ce proverbe vaut pour son équipe de DN1, à la peine en Coupe de France. "L’an passé tout nous souriait, cette année, rien ne fonctionne vraiment mais je pense que notre place se situe plus autour de la 10e place que de la 16e, il nous reste trois manches pour inverser la tendance", note le vainqueur de la Boucle de l’Artois 2012.

Et en bon capitaine de route, il souhaite continuer d’apporter de précieux conseils aux plus jeunes et leur permettre de passer des paliers. D’ailleurs, il prépare déjà l’avenir puisqu’il sera en formation au mois de septembre à Poitiers pour préparer le Brevet d’état d’entraîneur. "A 27 ans, il faut savoir assurer ses arrières et ça me plairait aussi de devenir directeur sportif voire professeur de sport car avec mon diplôme d’ingénieur plus le BE, je peux prétendre au concours de professorat de sport", indique-t-il. Toutefois, il n’est pas encore l’heure pour lui de raccrocher le vélo de compétition. "L’an prochain, je serai normalement toujours à l’Océane U-Top 16 !", conclut-il.

Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com
 

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